Ils sont en finale › ET L'USV CHAVIRA DE BONHEUR !...
VILLERÉAL 28 - MEXIMIEUX 19
En s'imposant par le combat et le réalisme dans une seconde mi-temps où ils furent privés de ballons, les Jaune et Bleu ont fait mieux que résister : ils ont mérité leur billet pour la finale. Mis à l'épreuve des charges de blindés de la Plaine de l'Ain, les Villeréalais n'auraient pu trouver meilleures conditions pour préparer une finale qui les opposera dimanche prochain à Saint-Girons, la sous-préfecture de l'Ariège...
Courageux, talentueux, solidaires mais surtout plus réalistes dans la gestion du match, les Villeréalais ont su se donner les moyens d'accéder à leur seconde finale du championnat de France Honneur en l'espace d'une décennie.
Jusqu'aux citrons, leur plan de jeu s'était déroulé sans trop d'anicroches. Avec une forte entame deux fois compostée par Benjamin Mauvrit. À la 7e, sur un ballon relevé par Nicolas Chenu et un groupé-pénétrant autoritaire, puis sur une offensive générale (0 à 6 ; 14e). D'entrée, l'USV avait pris un ascendant sur les Meximiards qu'elle sut faire fructifier.
Meximieux sous pression, Conduché tapait dans le dos de la ligne adverse. Yaya Velez obligeait le 15 à sauver en catastrophe (15e). La touche accouchait d'un pénétrant qui forçait à nouveau Meximieux à s'employer. Le paquet villeréalais passait une première fois la ligne après une cocotte trois fois désaxée(17e). L'arbitre ordonnait une mêlée aux 5 m ; Lancé plein pot Romain Cheyrou passait au sol. Boursinhac renversait et Beauvié dans l'axe franchissait. (13 à 0 ; 19e).
Mais, Villeréal renoua avec un travers classique : "on se relève et on attend". Une première fois sur un par-dessus de l'ouvreur (21e), une seconde fois sur une ruée de l'arrière bleu Castellani, dans l'axe, sur trente mètres. Premier plaquage manqué. Second idem. Trop tard, Mauvrit était cadré. Maximieux revenait à six points ! (13 à 7 ; 25e).
La réaction villeréalaise fut énergique. Elle aurait pu marquer l'adversaire. Cheyrou affolait la défense de l'Ain pour n'être repris qu'à trois foulées de la ligne. Ses partenaires héritaient, sur le renversement, d'un surnombre qui sans une fâcheuse maladresse aurait dû être fatal (33e) ...
Dommage ! D'autant que la touche villeréalaise connaissait des ratés ; pour cause de mauvaise synchronisation (35e, 38e) mais surtout parce que l'alignement de Meximieux allait s'avérer d'une redoutable efficacité. Particulièrement en seconde période.
Jusque-là, cependant, l'USV avait su impser sa loi à son adversaire à) l'image de cette énorme reculade subie par les Méximiards d'une ligne des 22 m à l'autre qui fut sanctionnée par une nouvelle pénalité de Mauvrit, juste avant la pause. 16 à 7 (40e)
L'arrière villeréalais était dans un jour prolifique. Dès la reprise, il abondait la domination des siens. Par un drop (42e) puis sur une pénalité sanctionnant une nouvelle faute de Meximieux. (22 à 7 ; 47e)
Dès lors, on aurait pu penser le match plié. Mais les joueurs de l'Ain surent adapter leur jeu à la situation. Les Jaune et Bleu qui n'avaient concédé qu'une seule pénalité de toute la première mi-temps, furent mis de plus en plus souvent à la faute. Meximieux avait compris qu'au jeu des pénaltouches-pénétrants, Villeréal était prenable.
Ce fut le cas. À la faveur de la sortie de Paulard (carton blanc), ils obligèrent les Lot-et-Garonnais à un bras-de-fer infernal. Les avants de l'Entente de la Plaine de l'Ain passèrent la ligne à deux reprises (55e, 70e).
Par cinq fois ils crurent avoir réussi ! Mais ils échouèrent. Par péché d'orgueil.
Ils négligèrent de prendre les points au pied (61e, 63e, 65e, 67e, 69e). Ils eurent même la balle de match quand leur ailier Falcand fila entre les poteaux (66e) brandissant le poing en signe de victoire. En échappant la balle, sur un geste dsespéré de Mauvrit, il laissa échapper une victoire qui semblait inéluctable !
Certes, Villeréal encaissa un troisième essai mais le réalisme était lot-et-garonnais. À la première incursion dans le camp de la Plaine de l'Ain, on confia le ballon à "Benji" pour le drop de certification (28 à 19 ; 79e).
La conviction – la rage ! – de pouvoir l'emporter aussi était villeréalaise. Les Jaune et Bleu surent alors inverser la pression à l'image de cette ruée de Benoît Boursinhac sur son vis-à-vis lors de la dernière mêlée à 5 m (80e+2), suivie d'une rafale de plaquages par Conduché puis Loïc Serres.
La faute du piler gauche meximiard renvoya les siens dans leur camp (40e+4). Pour l'anecdote, les vaincus relevèrent la mêlée. Un aveu d'impuissance et de dépit. Mauvrit pouvait botter en touche. L'USV était en finale.
— La feuille de match —
Championnat de France Honneur - Demi-finale.
VILLERÉAL 28 – MEXIMIEUX-DAGNEUX 19
(Mi-temps : 16 à 7)
Riom-ès-Montagnes (Cantal) : Stade du Pré-Bijou. Temps : ensoleillé. Vent soutenu dans l'axe, contre Villeréal au coup d'envoi. Terrain : excellent. Arbitre : Eric Lavit (Provence).
U.S. VILLERÉALAISE :
1 essai : Beauvié (19e) ; 2 drops (42e, 79e), 5 pénalités (8e, 14e, 40e, 47e, 56e) et 1 transformation : Mauvrit.
Carton blanc : Paulard (62e).
Composition de l'US Villeréalaise : Velez-de-la-Cruz, Reigne, V. Pigagnol. - N. Chenu, Auzou. - Serres, Beauvié, Paulard. – (m) B. Boursinhac, (o) Conduché. – Praderie, Fornasier, Duluc (cap), Cheyrou. – Mauvrit. Le banc : Escande, Marty, Dastic, M. Chenu, Arrigo, Magnol, Y. Pigagnol. - Entraîneurs : Julien Getto et Nicolas Tonon. Adjoint-terrain : Manu Vigneau. Soigneur : Thomas Mauvrit.
ENTENTE MEXIMIEUX-DAGNEUX PLAINE DE L'AIN :
3 essais : Castellani (25e), Collectif (55e, 70e) ; 2 transformations : Castellani (25e, 55e).
Composition de l'EMD Plaine de l'Ain : Humbert, Pugeat, Rongier. - Girerd, Lecoutaller. - Lefebvre, Brison, Bahri. - (m) Cotte (cap), (o) Beldont. - Guichardet, Manzi, Ruiz, Falcand. - Castellani. - Le banc : Lefebvre, Rochereau, Beldont, Maldini, Gallien, Desjours, Laurent. Entraîneur : Jean-Yves jacquier. Adjoint-terrain : Philippe Meryck. Soigneur : Sylvain Rolland.
Évolution du score : 0-3 ; 0-6 ; 0-13 ; 7-13 ; 7-16 (MT) ; 7-19 ; 7-22 ; 14-22 ; 14-25 ; 19-25 ; 19-28
