Patrimoine › LA HALLE
Villeréal-infos inaugure une nouvelle série sur l'histoire de la bastide. Ce premier article est consacré au fleuron du patrimoine local : la halle.
Villeréal peut en effet s’enorgueillir de posséder – 500 ans après ! – sa halle originelle, élément central de l'urbanisme – de l'économie et de la fiscalité – de toutes ces cités nouvelles du treizième siècle...
Au cœur de la bastide fondée en 1269 par Alphonse de Poitiers, le frère de Saint-Louis, la halle s'élève au milieu de la place entourée de couverts : les arcades ou "cornières".
Contrairement à ce que prétend le document ci-dessous, l'édifice ne date pas du 11e (la bastide n'existait pas encore.) mais du tout début du 16e siècle.
Une étude effectuée en 1943 indiquait que la partie centrale de l'édifice date du 16e siècle. L'auteur (1) écrivait : « L'exceptionnelle longueur (2) et le fort équarrissage des bois de chêne employés ainsi que la fruste éxécution font de cet ensemble un ouvrage de bûcherons plutôt que de charpentiers ».
Il notait également sur ses croquis que l'appentis extérieur qui l'entoure est postérieur au corps principal. L'estimation était fondée.
Cinquante ans plus tard, la municipalité confiait à un laboratoire bordelais le soin d'établir l'âge du monument de façon scientifique. L'étude dendrochronologique allait permettre de dater la halle au tout début des années 1500, à l'orée du 16e. (Relire l'article sur le sujet)
Sur l'image ci-dessous on note qu'une fontaine était bâtie à l'angle. Les cheminées furent démolies dans les années 60. Le curieux clocheton dont on ignore l'origine, lui aussi a disparu sans laisser de trace. On peut gager qu'un jour il réapparaîtra chez quelque ferrailleur ou brocanteur...
À gauche de l'image, on aperçoit le bâtiment de l'ancien couvent. Perspective rare, il existe en effet très peu d'images montrant cette partie de la place.
Ce couvent où enseignaient les religieuses de la congrégation des Filles de la Croix, fut démoli après la séparation de l'Église et de l'État, en 1905, pour construire la mairie et ouvrir la ruelle qui la sépare du café Le Moderne.
(1) - Henry Séguy, Centre de recherche des Monuments historiques.
(2) - Les sablières hautes des portiques mesurent 14 m 90 x 0,30 x 0,36.
