Éducation routière › LES ÉCOLIERS ONT LEUR PERMIS EN POCHE

« À pied, c'est toi qui te conduis » : tel est le slogan du Permis Piéton, une opération portée par la Gendarmerie Nationale et qui vise à sensibiliser les élèves des classes de CE2 à la sécurité routière. En 7 ans, 3 millions et demi d’enfants ont été formés dans toute la France. À Villeréal, lundi dernier, le gendarme de la brigade Alexandre Pignon est venu remettre leur permis aux enfants...
Tous avaient suivi une formation théorique, en classe avec leur enseignant, avant de passer une évaluation, sous forme de QCM (questionnaire à choix multiples) avec 15 questions de mise en situation. Et les 19 élèves ont décroché leur permis, « ce qui n'est pas forcément toujours le cas ! » précise Alexandre Pignon.
Le lancement de cette sensibilisation est parti de plusieurs constats : l’enfant dispose d’une acuité visuelle réduite jusqu’à l’âge de 10 ans. Il a tendance à négliger la vision périphérique indispensable à l’appréhension des dangers de la circulation et ne sait pas correctement évaluer les distances.
En raison de sa petite taille, il a une vision limitée des dangers de la rue : panneaux trop hauts, voitures ou camionnettes en stationnement l’empêchent de voir et d’être vu. Il n’identifie pas spontanément les bruits et localise mal leur provenance : très souvent, il ne sait pas repérer si un bruit vient d’en face ou de derrière et, encore plus souvent, de quel côté il provient.
L’enfant ne peut faire attention qu’à une seule chose à la fois : s’il court après un ballon ou s’il veut rejoindre ses parents, il ne pensera qu’à cela et pas aux voitures. Ce n’est qu’à partir de 7 ans qu’il commence à pouvoir tenir compte
de plusieurs informations simultanées, et seulement vers 11-12 ans qu’il sera vraiment capable de prévoir l’évolution des situations et donc d’anticiper. Autant de raisons qui font de cette opération Permis Piéton une nécessité et pas qu'une simple opération de communication.
PJ = La remise des Permis Piétons s'est faite en présence du maire P.H. Arnstam et du gendarme A. Pignon.