› Le Villeréalais désemparé dans la tempête
Météo-France lavait annoncé. La tempête allait souffler les vendredi 23 et samedi 24 janvier. Sur la carte, le Lot-et-Garonne et la Dordogne étaient à lorange. En fin de journée, les deux départements étaient placés en alerte rouge. Cétait la première fois depuis la création du Plan de vigilance météo, en octobre 2001, que le niveau rouge était activé par crainte du vent : les 5 départements dAquitaine, mais aussi les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne !
Effectivement, la violence des vents a été extrême. Égale, voire supérieure à ce qu'avait été la (seconde) tempête de décembre 1999 : 172 km/h à Biscarosse (record), 161 à Bordeaux (record), 122 à Agen.
Passé Toulouse, « Klaus » - c'est le nom de la tempête - a même accéléré dans le couloir du Lauragais pour redoubler de violence à l'approche de la Méditerranée et établir de nouveaux records : 159 à Narbonne, 184 à Perpignan et 193 dans la montagne à Formiguères (P-O) !
Dans le Villeréalais (déjà frappé en novembre 82 et décembre 99), les bourrasques ont couché une multitude de gros arbres, emporté des toitures et des serres, etc. Ce qui a sans doute marqué le plus la population, c'est le black-out dans lequel a été plongé le pays.
L'électricité a manqué dès samedi matin. Sans lumière, sans chauffage mais aussi sans téléphone et même sans eau durant quelque temps, le week-end a été lugubre pour ceux qui ne disposaient pas d'un groupe électrogène. Notamment pour ceux qui habitent une maison "Tout électrique" comme les résidents des Sénioriales, où rien ne fonctionnait.
Un calvaire qui s'éternise. 5 jours plus tard, plusieurs maisons isolées du canton (Rives, Saint-Martin, Doudrac...) n'ont toujours pas été secourues !
(Photos : Jean-Yves Leveau)