› LE LAC DU PESQUIÉ RENDU A SA VOCATION

Les amateurs de pêche à la ligne vont exulter. Les Villeréalais en deuil de leur lac également. A l'occasion du Nouvel an, la municipalité a confirmé la vente du site à un porteur de projet britannique : une résidence de loisirs consacrée à la pêche...
En décembre dernier, les élus du SIVIRI et les conseils municipaux de Rives et Villeréal ont voté à l'unanimité en faveur d'un projet de reprise du site. Le camping disparaîtra au profit d'une résidence de loisirs.
Après avoir étudié trois dossiers, le choix du SIVIRI s'est arrêté sur le projet présenté par David Lockett. Celui-ci propose la remise en l'état des gîtes existants qui seront jumelés afin d'offrir neuf maisons de vacances.
D'autres gîtes seront créés dans la partie non inondables ou, avec surélévation, dans la zone très faiblement inondable (de 0 à 25 cm). Une piscine et un snack-bar seront construits devant l'actuelle salle de sport, tous deux accessibles aux habitants de nos communes, comme la promenade autour du lac. Celui-ci sera réservé à la pêche, une douzaine de pontons étant édifiés et le lac empoissonné.
Il faut savoir que David Lockett a la même activité en Grande Bretagne. Il veut également créer une école de pêche et souhaite aménager l'ancien bar pour en faire sa maison personnelle.
Le complexe du Pesquié avait été aménagé par les deux communes de Rives et de Villeréal, réunies au sein du SIVIRI, au début des années 1970. Un lac a été créé, un camping aménagé et 18 logements de vacances construits. Ces investissements ont été réalisés par les deux communes au prorata de leur population.
Le site a d'abord été exploité directement, puis il a été loué au comité d'entreprise de la SNECMA et de nombreux vacanciers s'y sont rendus chaque année, tandis que les habitants des deux communes pouvaient profiter de la baignade aménagée et des équipements de loisirs.
La qualité de l'eau du lac du Pesquié était vérifiée régulièrement, mais ce lac, comme beaucoup d'autres en Lot-et-Garonne, avait une transparence de l'eau insuffisante.
Malheureusement, le 24 juillet 2001, à Penne d'Agenais,dans un lac aux caractéristiques identiques, un enfant de six ans s'était noyé. Le maire de la commune avait été condamné pour homicide involontaire.
Cela a conduit les maires des autres communes qui avaient sur leur territoire un lac de ce type à interdire la baignade. Ce que fit le maire de Rives. Les conséquences furent rapides : la SNECMA dénonça le bail de location et le site ne fut plus exploité à partir de 2006.
Les élus du SIVIRI ont alors cherché à louer ou à vendre le site à des repreneurs qui se sont tous heurtés à un refus de l'administration d'autoriser de nouvelles constructions, la totalité du site étant considérée comme inondable.
Pour tenter de sortir de cette impasse, une étude d'inondabilité a été réalisée fin 2009 et, deux ans plus tard, la Préfecture a modifié les documents officiels qui vont permettre d'obtenir, enfin, un permis de construire.
Parallèlement, l'administration a considéré que le site ayant été fermé plus de trois ans, le camping n'existait plus et qu'il ne pouvait être remis en activité, car situé dans la partie inondable du complexe.
Le dossier trouve donc une issue heureuse avec ce projet de résidence de loisirs conscrée à la pêche.
On retiendra que, durant la période hivernale,la salle de sport sera à la disposition des associations suivant des conventions à établir. Les installations du tennis-club ne sont pas concernées par cette reprise, la commune de Rives sera propriétaire du terrain.
Quant aux espaces arborés,à l'entrée du site, parkings fort utiles les jours de course, ils devraient être cédés à la société hippique.