30/09/2016

Pfuittt !!! › LA GENDARMERIE EST BEL ET BIEN FERMÉE !

Malgré plusieurs rencontres, le dialogue entre la municipalité, la préfecture et la gendarmerie a été infructueux.|Archive © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

Il faut se faire une raison, la gendarmerie est fermée. Elle serait même fermée depuis le 1er septembre dernier. Pourquoi "serait" ? Parce que – pour aussi curieux que cela puisse paraître – à l'heure où nous écrivions ces lignes, la mairie n’avait toujours pas reçu de courrier officiel lui signifiant la fermeture effective de sa brigade...



Mise à jour : Lors de la dernière réunion, le 23 septembre, le maire de Villeréal a indiqué au conseil municipal qu'il avait reçu une lettre du colonel et une autre de la préfète, tous deux lui annonçant officiellement la fermeture de la gendarmerie.

C'est ce que nous a appris le journal Sud Ouest qui, sous la plume de Pierre-Antony Épinette, raconte qu'il en était plus ou moins question depuis deux ans : « Après des rencontres avec l’ancien colonel puis le nouveau, après de nombreux courriers pour argumenter contre le projet de fermeture, après une ultime consultation au mois de juin, dans laquelle le préfet demandait au maire son avis sur la réorganisation (!), Pierre-Henri Arnstam a finalement appris la fermeture il y a quelques semaines, de la bouche des gendarmes. Celle-ci serait intervenue administrativement le 1er septembre, mais le déménagement effectif des locaux ne devrait intervenir que fin novembre.»

La brigade de Villeréal a été désertée par ses gendarmes...

Et le journal de pousuivre :

Les services de l’État, habituellement prompts à dégainer le papier à en-tête, ne se sont donc pas manifestés, si ce n’est pour demander à voir quelle salle serait mise à disposition des gendarmes pour leurs permanences hebdomadaires du samedi matin dans la bastide.

C’était en effet une des contreparties à la fermeture, l’autre étant la venue des motards de la brigade de Villeneuve, avec femmes et enfants, pour peupler les appartements de la caserne. L’état-major de la gendarmerie lot-et-garonnaise assurait alors aux élus que l’on verrait « plus de bleus » à Villeréal.

Cette contrepartie-là, proposée par le colonel Facquet en octobre 2014 (remplacé depuis par le colonel Touak) ne sera finalement pas tenue. « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent » disait en son temps Charles Pasqua, alors premier flic de France.

L'état-major départemental l'a promis : on continuera à voir de Bleus dans la bastide (sic)...

Quant à ce « schéma de redéploiement des effectifs », présenté il y a deux ans, il a suivi un long processus de consultation avant d’être validé, adopté et donc appliqué jeudi dernier. Le projet visait à redistribuer les effectifs de gendarmes là où ils sont le plus utile.

Le Villeréalais étant un secteur à faible taux de criminalité, il a fait les frais de la réorganisation. Autre changement : jusqu’alors, la communauté de brigades s’étendait sur les anciens cantons de Cancon, Castillonnès et Villeréal.

Avec la réorganisation, le territoire enregistre l’ajout du canton de Monflanquin, dont la gendarmerie est devenue le siège de la communauté de brigades. Cette-dernière épouse aujourd’hui les contours de l’intercommunalité.

Va se poser ensuite la question du devenir des locaux, qui préoccupe particulièrement le maire. La caserne, propriété du Département, ne devra pas rester vide indéfiniment, au risque de devenir un squat. Pierre-Henri Arnstam va interpeller son président, Pierre Camani, à ce sujet.


 

 

 

 

30/09/2016