25/01/2016

Pan ! Pan ! Pan ! › FUSILLADE À VILLERÉAL

Comment juguler la surpopulation de pigeons ? La question se pose à tous.| (Photo DR)

Stupeur, ce matin, dans les rues de Villeréal et dans les alentours de la bastide. Pan ! Pan ! Pan ! Un, puis deux, puis trois, puis de multiples coups de feu. La fusillade aura duré toute la matinée.
Fusillade ? Rien de similaire – heureusement – au tac-tac-tac que l’on pourrait imaginer, d’une kalachnikov. « C’est pas une Kalach'. C’est du calibre 12… » certifie un connaisseur, manifestement...



Sur la place, les clientes du supermarché ont le nez en l’air « Sur le coup ça fait peur ! C’est quand même pas rassurant. On dirait la guerre… » ajoute une troisième, trop jeune, toutefois, pour avoir vécu la vraie.

Pourtant, c’est bien d’un état de guerre dont il s’agit. Celle déclarée par la commune aux pigeons qui pullulent au point que leur surnombre est devenu insupportable.

Même les palombes migratrices ont décidé d'établir ici leur campement. Pourquoi, en effet, aller chercher plus au sud la nourriture qui abonde dans nos contrées ?

Il est vrai que l’effet conjugué des grandes cultures, pourvoyeuses du repas, et du réchauffement climatique, pourvoyeur du confort, a modifié les habitudes millénaires. Autrefois voyageur, le pigeon reste aujourd’hui à demeure. Et sa surpopulation devient insupportable.

« Ben, c’est vrai que ça ch… y en a partout ! » argumente un badaud. Pourtant la crotte de pigeon porte un si joli nom : colombine. Mais là, c’est trop.

Depuis les soupentes de toitures jusqu’aux pieds des immeubles, les appuis de fenêtres, les balcons, les greniers aux lucarnes ouvertes, les capots de voitures, y en a partout.

Depuis plusieurs années, les collectivités tentent d’enrayer le fléau. On a tout tenté, le piégeage, le poison, le faucon… Rien n’y a fait. Ce coup-ci on a donc décidé d’employer les grands moyens.

La Commune a ourdi un plan de guerre avec l’appui des chasseurs. Un arrêté a été pris par M. le Maire. Et ce lundi matin, les troupes du GICP (Groupe d'intervention contre les pigeons) se sont déployées tout autour de la bastide.

« Pan ! Pan ! Pan ! »

Un arrêté municipal contre les pigeons.

 

25/01/2016